42 %
Des salariés se trouvent dans une situation de détresse psychologique modérée ou élevée (ils sont près de 15 % dans ce cas). Des chiffres en baisse par rapport à 2023*, ce qui signale que la prise de conscience du sujet de la santé mentale commence à s’opérer. Cette réalité reste cependant préoccupante chez les TPE et PME – concernées respectivement à 49 % et 53 % - qui présentent un taux plus élevé que celui des grandes entreprises (32 %).
*Ils étaient alors 48 %, dont 17 % dans un état de détresse élevé, selon 12e baromètre Empreinte Humaine – OpinionWay.
Un tiers des jeunes et des salariés en full remote
Les jeunes collaborateurs (18 – 29 ans) restent particulièrement touchés par cette fragilité (28 % affichent un niveau élevé de détresse), de même que les personnes en full remote, elles aussi fortement impactées (26 %). Un signe que l’isolement continue aujourd’hui l’un des facteurs de l’absentéisme et de la dépression depuis la généralisation du télétravail.
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Un manager sur deux
Plus de la moitié des managers interrogés par le baromètre (53 %) organisent des temps d’échange spécifiques sur la santé mentale avec leurs équipes. 67 % des salariés estiment aussi que ce dernier prend en compte leur bien-être lorsqu’il fixe les objectifs. Un constat qui donne à la fois la mesure du rôle prépondérant que tiennent les managers dans la quête de sens de leurs équipes, et de la prise de conscience croissante de ces enjeux par les directions.
49 %
Parmi les éléments qui pèsent aujourd’hui sur la santé mentale des collaborateurs, les conditions de travail tiennent également une part importante. Un salarié sur deux mentionne ainsi l’utilisation d’outils inadaptés qui ne contribuent pas à créer un cadre de travail propice à la réalisation des tâches. Bien que l’étude ne précise pas s’il s’agit des outils technologiques ou d’autres équipements, ce chiffre souligne qu’il reste encore du chemin à parcourir pour coller aux usages.
39 %.
Des entreprises seulement libèrent du temps pour des actions de sensibilisation et la prévention des risques psychosociaux (RPS) alors même que sept à huit salariés sur dix en moyenne déclarent savoir détecter les signaux de détresse psychologique chez eux et qu’ils se sentent compétents pour soutenir un collègue en difficulté. « […] Bien que nécessaires, ces mesures ne sont pas suffisantes pour améliorer durablement la situation et éviter, à terme, les arrêts maladies pour motifs psychologiques, le turn-over ou, comme nous l’avons vu dans les baromètres précédents, la question des nouveaux rapports au travail. Ce sont dans les conditions et l’organisation du travail, notamment sur la question de la charge de travail, souvent mal ou non mesurée dans les entreprises, que les marges de progrès sont les plus importantes pour la prévention primaire », commente Christophe Nguyen, fondateur d’Empreinte Humaine.