Troisième jour de grève pour les salariés du géant français des jeux vidéo. Depuis le 15 octobre, l'appel a été relayé par plusieurs organisations syndicales, pour manifester contre la décision d'Ubisoft d'imposer le retour au bureau trois jours par semaine. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV) dénonce ainsi un choix pris le 1er octobre « sans aucune justification étayée ni consultation du personnel ». Un changement radical pour l'entreprise qui avait déployé le 100 % télétravail pour de nombreux employés depuis la crise de Covid-19.
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Dans la lignée des rétropédalages en cascade parmi les entreprises du monde entier, le timing du durcissement du groupe français n'est peut-être pas si anodin. Sur fond de difficultés financières, de résultats en demi-teinte, et d'une cote de popularité fluctuante - en dépit de la sortie de plusieurs nouveaux jeux - Ubisoft impose un choix radical à ses salariés : revenir sur site et abandonner une vie construite depuis quatre ans loin des bureaux ou bien tout simplement quitter l'entreprise. Mais les syndicats ne s'y trompent pas, cette décision unilatérale engendrera forcément de la perte d'emploi et des risques psychosociaux. Se faisant, elles mettent le doigt sur un point saillant à propos duquel Ubisoft a peut-être manqué de vigilance : les conditions et le poste de travail du salarié